L'apprentissage par compétences

dernière modification de cette page : 12/03/2024 - consultable par : tout public

La mission du DMG de Université de Paris est de former des médecins généralistes capables de répondre avec pertinence aux demandes des patients, alors que les problèmes de santé rencontrés en soins primaires sont souvent multiples et complexes. Cette exigence sociétale nécessite la mise en place d’une démarche continue, tout au long du DES de médecine générale, pour attester l’acquisition des compétences nécessaires à l’exercice de la profession de médecin généraliste.

Le modèle d’apprentissage met l’accent sur celui qui apprend, plutôt que sur celui qui enseigne. L’enseignant est alors vu comme un « facilitateur d’apprentissage » : il est là pour guider l’interne sur le chemin de l’autonomie. Les apprentissages s’y établissent dans une logique de compétence, c’est-à-dire qu’ils participent à la construction et la mise en œuvre d’un « savoir-agir complexe », au travers d’un ensemble de situations authentiques ayant nécessité la mobilisation et la combinaison de différentes ressources.

Le dispositif pédagogique mis en place par le DMG de Université de Paris repose sur 6 compétences génériques du médecin généraliste et 11 familles de situations exemplaires, choisies pour leur pertinence en soins primaires et élaborées au niveau national par le Collège national des généralistes enseignants (CNGE).

Cette approche privilégie l’autonomisation de l’interne, depuis l’identification de ses propres besoins de formation jusqu’à son auto-évaluation dans le cadre d’une pratique réflexive. La réflexivité consiste à réfléchir dans l’action, y compris sur sa propre manière d’agir. Elle nait souvent à la suite d’un évènement marquant ayant conduit à la recherche d’une explication ou d’une solution.

Ce modèle théorique a donc pour objectif de former des professionnels de santé compétents, autonomes et réflexifs. Il répond pleinement aux orientations pédagogiques impulsées par le CNGE. Il ne s’agit pas simplement d’apprendre, mais plutôt d’apprendre à apprendre, et d’apprendre à faire ce qu’on a appris.

Tous les lieux d’apprentissage participent à l’acquisition de compétence (stages hospitaliers, stages ambulatoires). De nombreux enseignants sont ainsi impliqués dans la formation des internes de médecine générale, au premier rang desquels figurent les maîtres de stage.

Les enseignements facultaires s’articulent principalement autour de groupes d’échanges de pratiques (GEP). Chaque groupe est constitué en moyenne de 12 internes issus d’une même promotion, et d’un enseignant formé à l’animation. Ce dernier change à chaque semestre, tout au long du DES de médecine générale. En tant qu’animateur, il facilite les échanges entre internes et leurs réflexions à partir des situations authentiques. Il accompagne l’élaboration des traces d’apprentissage en vue de la certification.

Un tuteur(trice) est attribué à chaque interne pour l’accompagner tout au long de votre cursus. Ce soutien comprend une aide pour l’évaluation, un suivi, des conseils pour les apprentissages, des conseils pour le choix de stages et du plan de formation en fonction du projet professionnel, ainsi qu’un recours en cas de difficulté pendant le cursus. Le tuteur (trice) guide l'interne pour la production de « traces d’apprentissage » qu’il évalue chaque semestre et l'aide ainsi à construire votre portfolio pour ses évaluations des fins de phase socle et d’approfondissement. Le portfolio de chaque interne collige tous les travaux produits au cours du DES de médecine générale (traces d’apprentissage, thèse, etc.). Il permet de suivre sa progression tout au long du cursus (compétences, familles de situations, stages, etc.), en vue de la certification et de la soutenance du DES de médecine générale.